Le barbecue coréen : c'est quoi exactement ?
Qui n’a jamais rêvé de pouvoir faire des barbecues à l’intérieur de chez soi ? En Corée ça fait longtemps qu’ils ont trouvé la solution : il s’agit du barbecue coréen bien évidemment !
On entend de plus en plus parler du barbecue coréen grâce aux nombreux restaurants qui proposent maintenant ces délicieux plats partagés autour de tables remplies de convives, avec des grilles encastrées, d’appétissants morceaux de viande et une multitude d’accompagnements de légumes.
Mais, c’est quoi exactement un barbecue coréen ?
Il faut savoir que la gastronomie coréenne est très riche en ingrédients et en parfums, ce qui permet donc de créer une grande variété de recettes typiques de ce pays. C’est une culture qui prône la convivialité et le partage, et quoi de mieux qu’un bon repas pour réunir tout le monde autour d’une table et déguster un excellent plat ? C’est de là que prend ses origines le barbecue coréen.
Cette tendance gastronomique simple mais riche en ingrédients et en préparations est connue localement, en Corée, sous le nom de gogui-gui (qui veut littéralement dire : "rôti de viande"), il s'agit d'une expérience unique du point de vue sociale et aussi gastronomique et qui combine la cuisine et le fait de manger. Le barbecue coréen désigne la méthode coréenne consistant à griller du bœuf, du porc, du poulet ou d'autres types de viande directement à la table sur laquelle les convives mangent.
Le barbecue coréen, connu aussi en anglais sous le nom de KBBQ (Korean BBQ = barbecue) a plus de 2.000 ans d’histoire, et est devenu au fur et à mesure des années, une façon populaire de manger et de griller de la viande avec sa famille ou bien entre amis. Cette tradition doit ses origines à des époques de conflit subis par le pays et a évoluée tout au long de l’histoire de la Corée.
Les origines du KBBQ
En effet, le KBBQ remonte à l'ère Goguryeo (37 av. J.-C.-668 apr. J.-C.) avec la création de « maekjeok », des brochettes rôties au feu qui se sont ensuite transformées en « bulgogi ». Ces plats venaient de la tribu nomade des dénommés « Maek » qui vivaient dans le pays à cette époque.
Plus tard, durant la dynastie Joseon (1392-1910), les « neobiani », ou fines tranches de bœuf marinées et grillées, sont apparues. Cependant, il est important de savoir que le bouddhisme a influencé la Corée pendant des siècles, où il est devenu la religion d'État et a abouti à l'interdiction de toute consommation de viande. Les "banchan", ou accompagnements de légumes, ont donc été ancrés dans la cuisine coréenne à partir de ce moment. C’est pour cette raison qu’encore aujourd’hui le barbecue coréen est spécialement connu par l’impressionnante quantité d’accompagnements qu’on peut y trouver. C’est juste après l'invasion de la Corée par les mongoles (1231-1259), que le pays a été soumis à la domination de ce peuple et que les plats de viande sont revenus dans leur culture alimentaire, selon plusieurs sources. Lors de l'invasion japonaise de la Corée (1910-1945), les pénuries de viande ont entraîné une importante hausse des prix de ce type de produit, ce qui a eu par conséquence de ralentir leur consommation. Celle-ci a enfin fini par reprendre dans le courant des années 90.Côté boissons, il faut également savoir que traditionnellement, en Corée, les alcools ont souvent et depuis très longtemps été associées à des plats grillés.
Indépendamment des classes, boire était un moment apprécié par tout le monde, des rois jusqu’à leurs serviteurs.
Malgré cela, des règles strictes ont été établies sur la façon de se comporter et de se monter respectueux lorsqu'on se trouve dans un lieu de consommation d'alcool, en fonction de facteurs tels que la classe sociale, le sexe et l'âge par exemple. Il y a une expression populaire connue en Corée qui s’appelée "jujugaekban", et qui pourrait se traduire par "l’hôte demande à son invité d’apporter une boisson alcoolisée et l'invité demande à l’hôte de lui préparer du riz". Cette expression fait référence au fait « d’enterrer la hache de guerre » avec un ennemi, c’est-à-dire, se rassembler et se traiter les uns les autres avec courtoisie.
Vous l’aurez donc compris, au fil de l’histoire, des ingrédients sont venus se rajouter dans la composition de la gastronomie coréenne et plus particulièrement dans celle du barbecue coréen ; Parmi ceux-ci, on y retrouve notamment le soja, le tofu, la viande de bœuf et la viande de fruits de mer (par exemple des crevettes), les oeufs, le riz, les algues, les fèves rouges, le sésame, l’ail, le gochujang et bien évidemment aussi le dénommé kimchi. Tous ces ingrédients ne représentent qu’une petite partie des aliments normalement utilisés dans la cuisine coréenne, une cuisine qui est très saine, savoureuse et équilibrée.
Quel appareil utiliser pour faire un barbecue coréen ?
Le KBBQ se fait en utilisant un gril coréen, mais qui n’est pas exactement comme les barbecues classiques que l’on peut connaître et qui nous viennent plutôt de la culture américaine.
En général, en Corée ou dans les restaurants coréens en France, le gril n’a pas vraiment de grille ni produit de flamme directe, il est donc constitué́ d’un grand élément chauffant et circulaire, encastré à même la table et alimenté au gaz, situé juste en dessous. Il s’agit d’une méthode de cuisson qui devient de plus en plus populaire autour du monde car cette cuisson permet d’obtenir de délicieux résultats sans avoir besoin de recourir à l’utilisation d’une grande quantité de gras.
L’astuce pour bien réussir son barbecue coréen
Préparer en avance les éléments que l’on va y cuire en fines tranches. Un autre élément important à prendre en compte aussi est la marinade. Il est préférable de faire mariner ses viandes préalablement dans une sauce à base de vinaigre et de sauce soja par exemple. Les réflexes du barbecue coréen sont les mêmes que pour un barbecue classique mais on oublie les énormes morceaux de steak et les marinades à la sauce BBQ pleine de ketchup et de sirop d’érable.
Enfin, le dernier élément et surement un des plus important : les accompagnements.
Nous en avons cité plusieurs juste avant : des algues marinées, fèves de soja, kimchis, ail, piments forts, pommes de terre, sauce piquante, radis blanc et chop suey.
Comment préparer un délicieux bulgogi ?
Pour le déguster, on dépose quelques tranches de viande marinée sur l’élément chauffant. La viande se met aussitôt à griller et dégage les arômes de la marinade que vous aurez utilisée. En général, on retrouve au centre du barbecue un petit réceptacle dans lequel les coréens et coréennes ont l’habitude d’y déposer les fines tranches d’ail émincé pour les faire également griller. Lorsque la viande est prête, on la dépose dans une feuille de laitue iceberg, on y met également une cuillère de riz, on enroule le tout autour de la salade et on déguste ce wrap asiatique en une seule bouchée !
Si vous pouvez vous en procurer, n’hésitez pas à accompagner votre plat avec un alcool coréen. Le plus connu c’est le « soju », élaboré avec une base de riz et de bambou, il rendra ce moment encore plus convivial !
Il n’est évidemment pas strictement nécessaire d’avoir un barbecue coréen typique à la maison pour savourer les délices de ce pays d’Asie. On se doute que vous n’allez pas vous procurer un gril encastré sur une table comme ceux que l’on peut retrouver dans les restaurants coréens. C’est pour cette raison que nous avons sélectionne pour vous chez Viandredi quelques modèles pratiques, portables et qualitatifs, qui vous permettront de mettre en pratique cette technique ancestrale et d’épater vos proches par la même occasion en vous régalant les papilles !
Et comme l'a dit le grand chef coréen Deuki Hong " Quand une culture devient populaire et touche vraiment le grand public, tout le monde commence à regarder la nourriture". La Corée et ses traditions (on pense aussi beaucoup aux rituels cosmétiques, par exemple) ont le vent en poupe et intéressent de plus en plus de personnes tout autour du monde, de par sa richesse et ses origines ancestrales.
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